La femme blanche et le Venedigermannli dans la Mondmilchgubel
Un Venedigermannli est venu un jour voir le père Oberholzer dans les Sonnwies dans l'Oberholz à la tombée de la nuit et a dit qu'il avait lu dans son livre de magie qu'il y avait un rocher au fond de la Töss qui était fermé par une porte en fer. Derrière cette porte se trouvait un trésor.
Oberholzer a regardé le petit homme pendant un moment et lui a répondu qu'il connaissait bien le rocher, que c'était le Mondmilchgubel. Le chercheur de trésor a alors demandé au Sonnenwiesler de lui montrer le chemin pour qu'il ne soit pas perdu. Il devrait y être à douze heures du soir. Oberholzer n'y a pas réfléchi à deux fois, car il n'avait pas un trésor en abondance.
Au coup de minuit, ils se sont tous les deux retrouvés devant la porte en fer. Le Vénitien a dit à son compagnon de se taire à partir de maintenant, quoi qu'il puisse arriver. Puis il a frappé trois fois sur la porte, qui s'est ouverte en gémissant doucement. Une belle femme habillée de blanc se tenait sur le seuil de la porte. Elle leur a fait signe de la suivre. Elle s'est arrêtée à un coffre en fer noir. Sur le couvercle était accroupi un affreux caniche noir. La femme blanche l'a chassé et le couvercle s'est ouvert de lui-même. Et qu'ont-ils vu ? Un coffre entier rempli de pièces d'or !
En toute hâte, le Vénitien a rempli son sac ; à peine l'avait-il rempli que le couvercle s'est refermé et que le chien s'est de nouveau assis dessus. Pendant ce temps, le paysan ne regardait que la belle femme ; son beau visage l'émeut tellement qu'il ne peut pas détourner un œil. Quand le Vénitien a rassemblé ses affaires, la femme blanche a conduit son visiteur à la porte ; soudain, les deux se sont remis à se tenir à l'écart
et la porte s'est refermée : le Vénitien avait un sac plein d'or et le Sonnwiesler pouvait sucer son pouce vide. (Source : Livre "Magical Zurich")